Dans les plaines Bulgares et Roumaines

Cette fois le ferry suivra le planning, et meme mieux, nous arrivons un  peu en avance au port de Varna! 2 jours pour rejoindre le port d'Odessa en Ukraine, 1 jour au port mais on ne sera pas autorises a descendre, et encore 2 jours pour Varna. On gagne meme quelques kilometres, car le groooos cargo remonte doucement l'estuaire jusqu'a Beloslav. Nous y voila. Notre bon Vieux Continent. On ne s'y attendait pas mais on est prit d'un petit pincement au coeur lors de nos premiers pas et en voyant le panneau d'entree en Bulgarie/Europe! On fait un petit plein de bouffe, de monnaie locale (le lev) et on part sur les routes.

Les paysages Bulgares sont... assez quelconques. Dans la region que l'on traverse, soyons d'accord. On remonte nord-ouest pour recuperer le Danube, et tout ce que l'on voit a longueur de journee, ce sont de grandes (et hautes) collines tapissees de champs de mais, ble, tournesol (heureusement qu'ils ne font pas de la monoculture sur tout le pays). Les villages, contrairement a nos a prioris, sont tres charmant, dans le style du sud de la France, propres, avec du charme. Le contact avec les habitants est assez froid en comparaison de la Georgie, mais on se dit que ca evoluera forcement dans ce sens en se rapprochant de la France. On espere se tromper!

Notre objectif d'avancer vite en Bulgarie et Roumanie est facilite par un bon vent de dos. Mais ces fichues collines bulgares nous en font suer: pas un metre de plat, et a chaque fois, c'est de 100 a 200m de denivele, sous un soleil de plomb. Usant. Heureusement, on trouve la plupart du temps un coin bivouac sympa pres d'un lac on ou va piquer une tete pour se rafraichir, avant de passer une nuit a la belle etoile, juste abrites par la moustiquaire. On fera quand meme quelques belles rencontres, au moment de faire le plein d'eau, le soir. On tombe sur une super famille dont le fils travaille a Toulouse, et on comprend que quaiment tous les hommes partent travailler en Europe 'riche'. Apres 280km en 4 jours, nous arrivons sur les bords du Danube, a Svishtov.

Apres une journee de repos, nous voila sur le bac pour passer du cote roumain. Les controles de passeport sont quasi-facultatifs maintenant, ca change. En Bulgarie, on etait encore dans un pays vaguement russophone, mais en Roumanie, que neni! La langue est issue du latin, et se rapproche plutot de l'espagnol ou de l'italien. Enfin on reconnait quelques mots sur les enseignes, mais de la a comprendre quand on nous parle... Encore une fois, nous sommes bien surpris par le niveau de proprete et de richesse du pays. Pas de pauvrete visible, de belles maisons (investissements d'expats?). OK, les charettes sont aussi nombreuses que les voitures, mais peu importe. Ce qui marque en Roumanie, c'est la bonne humeur et la joie de vivre des habitants. Alex, dans sa position Miss France, a du mal a repondre a tous les Hello, Bonjour, Ola, coups de klaxons, pendant que Celine ne peut que sourire dans sa position Richard Virenque.

A la fin d'une journee marathon (120km record battu) nous nous arretons encore faire le plein d'eau dans la bonne maison. La femme nous entraine faire le plein au fond du jardin, et on ressort... avec 5 poissons frais peches par le mari, 2kg de raisin, 4 oeufs. Trop gentils on vous disait. Ca tombe bien parce que dans les 5 villages precedents, tout ce qu'on avait trouve a manger c'etait des pates et des boites de conserve. On se fera griller les petits poissons au barbeuc, oauis! Finalement, nous bouclons les 240km de plat en 2 jours, et retraversons le Danube via le Pont de la Nouvelle Europe, pour une pause bien meritee dans un hotel de luxe de Vidin, Bulgarie (les prix ne sont pas encore harmonises dans l'UE!).