Un peu de challenge, direction les Dolomites!

Un dernier col croate nous amene en altitude, sur un beau plateau sauvage. A la recherche de nourriture, on tombe dans un village sur une petite femme qui nous crie 'Bonjour!'. Comment ca bonjour? Ben oui, ce couple retraite vit a Strasbourg depuis des dizaines d'annees, et viennent retaper leur maison dans leur village natal quand ils en ont le temps. On passe plusieurs heures tres agreables autour d'un cafe, a parler de l'histoire de la region, des guerres, de la situation actuelle du pays, de la France. On repart le coeur gonfle par cette rencontre vers la frontiere Slovene. Paysages splendides, nous passons notre dernier poste frontiere: bienvenue dans l'espace Schengen! Belle Slovenie, nous en sommes vite tombes amoureux... non, en fait, en moins de 20km et une heure passes sur le territoire, nous n'en verrons rien!

Et nous voila en Italie... dernier pays vant la mere Patrie. L#'arrivee est un peu laborieuse, car depuis 2h nous cherchons ou nous ravitailler sans succes, en se disant tout le temps: 'au prochain village, c'est sur on trouve!'. Rien en Croatie, en Slovenie, et sur les 10 premiers km italiens, dans les montagnes en surplomb de Trieste. 16h, le ventre vide. Heureusement, les italiens n'ont pas peur de venir nous aider quand ils nous voient perdus, et un gentil cycliste nous vient en aide et nous guide sur 5km (de montee) jusqu'a un village avec SUPERMARCHE et camping. Ouf, ca finit bien. Bien que tres nombreux et supportes par une sauce carbonara, les gnocchis du diner, eux, finiront moins bien. Durant les 2 jours suivants, nous remontons la plaine du Po en traversant de nombreux villages. Charmes par les gens, les villages medievaux, les vignobles, nous arrivons pour un bon repos au pied des Alpes, a Maniago,

Les choses serieuses commencent d'entree, avec le 'petit' Passo San Osvaldo, 870m. On remonte la rivierer Cellina (oui oui) avant d'attaquer le dernier bout raide. On est heureux de se retrouver dans le calme des montagnes, tout juste trouble par les chants d'oiseaux et... les moteurs de moto. Les Italiens en sont fous, et le traffic de deux roues bruyants est assez consequent. Ca ne gachera toutefois pas notre plaisir. Apres ce premier morceau, on profite encore de l'hospitalite italienne en campant dans un jardin, et en sirotant les bieres que les proprietaires nous offrent. Vient maintenant le passo Staulenza, 1300m a grimper. On est maintenant vriament dans l'ambiance des DOlomites, entoures de forets de sapins, de pics rocheux vertigineux. Nombreux villages sympas aussi. On en prend plein les yeux, et plein les jambes aussi. On redescend aussi sec tout ce qu'on a monte, pour un bivouac a basse altitude.

Comme on es tdescendus, la suite c'est forcemenet de la montee. Encore 1250m a grimper jusqu'au fameux passo Pordoi. On remonte des petites vallees super, tooujours sous un ciel bleu, la pente variant de dur a tres dur. Pause a umilieu de la grimpette, nous arrivons maintenant dans les alpages, avec une vue magnifique sur les sommets alentours. Ca motive pour la montee, et nous arrivons, moins fatigues que la veille a 2239m d'altitude. Malheureusement, la montagne a ete pas mal amenagee pour les touristes (remontees mecaniques, restos...) ce qui lui fait perdre un peu de son charme. On profite longuementde la vue, redescendons une centaine de metres pour nous trouver un bivouac nickel, avec transat et soleil fourni.

Dernier col de la serie: passo Sella, 5m plus haut que son copain Pordoi. Heureusement nous ne redscendons que 500m, car Sella, il est sacrement raide. Plus de 8% en permanence. Une heure de suees et nous arrivons au bur, avant de basculer dans le Val Gardena. Au fond de la vallee, nous avons la surprise de trouver une belle piste cyclable qui nous evite la nationale et nous mene directement a Bozen, capitale de la region du Sud Tyrol (grand melange de culture allemande/autrichienne et italienne).