Ah Aktau... On n'y reste pas par plaisir mais on finit par s'y attacher... presque. Pour expliquer rapidement la situation: il est possible de traverser la mer Caspienne en bateau d'Aktau a Bakou, sur un bateau de fret, jour et heure de depart inconnue, frequence entre 2 jours et 2 semaines.

Apres nous etre inscrit sur la liste des passagers, nous n'avons donc plus qu'a tuer le temps en attendant le coup de fil tant espere. Et ce qui rend les choses horribles, c'est qu'a chaque fois qu'on demande des infos la reponse est "Peut-etre demain!". 

On vous a laisser il y a un bout de temps a Khorog, Tadjikistan. Nous sommes maintenant a l'extreme ouest du Kazakhstan, sur les rives de la mer Caspienne. On est des rapides hein??? En fait on a fait que tricher avec des voitures, des trains. Fatigues par les Pamirs et des problemes gastriques a repetition, on a decide d'alleger la fin de l'Asie Centrale pour ne pas nous degouter. En plus, les visas nous poussent vers la sortie... 

Depuyis Khorog, 16h de 4x4 sur les pistes horribles du Tadjikistan pour arriver a Dushanbe, ou nous serons obliges de rester quelques jours pour reprendre des forces. Foutue bouffe d'Asie Centrale! On reprend le velo pour une journee, histoire de passer la frontiere Ouzbeque sur le velo.

Depuis Murgab, nous avons deux options pour rejoindre Langar et le couloir de Wakhan: le route normale avec 2 ou 3 cols ridicules, ou l'option aventure 100% piste, avec cols et neige un peu plus sport. On se renseigne comme on peut sur l'etat de la piste, et on part pour l'option aventure! UN dernier au revoir a nos bleges preferes en quittant Murgab, et apres 20km de route, on bifurque vers l'inconnu. Comme on ne doit pas croiser de sources les 2 premiers jours, nous portons 12L d'eau. Ca pese. Mais le psite est bonne, et on avance tranquillement a la boussole dans cette bvelle vallee, Pour finir la journee, un mur de 2 ou 3km, que nous mettrons 2h a passer, poussant le velo. Ouf, un col de passe!

Shakira n'y est surement jamais venue, mais nous voila a Langar dans un genre d'hotel/auberge ou les aventuriers a velo/moto/auto se succedent durant nos 2 jours de repos: Peter, reporter a velo, Adam, motard britannique, 3 backpackers anglo-saxons... Et nous on ne fait rien. On en a besoin, car on a vraiemnt puiser dans les reserves, surtout morales. Au moment de rpartir, l'envie tarde a venir. On decide de ne pedaler que le matin et profiter des quelques attrac tions de la vallee. Nous nous arretons a Yamg dans une auberge tenur par le sympathique Aidar. Celui-ci a construit une maison Pamirie qui abrite un musee sur la culture propre a la vallee de Wakhan. QUelques instruments, des explication un peu confuses sur la religion dans la vallee, mais ce lieu a le merite d'exister pour faire decouvrir la culture Wakhanie, qui comme partout doit faire des efforts pour survivre. Nous visitons l'ecole l'apres-midi, avec inspection des classes, et assistons le lendemain a la remise des diplomes pour les jeunes de 18 ans. Ca finit par une danse generale du village... a 9h du matin.

C'est parti, sur la bande de bitume qui decoupe la neige. Temps magnifiaue apres la tempete. On monte tranquillement, et on se rend vite compte de ce qu'est la Pamir Highway: mi-piste, mi-bitume defonce. C'est l'aventure c'est clair! Pour corser le tout, l';estomac de Celine est a l'envers, mais bon on doit juste grimper a 4300m. L'asphalte nous quitte et on monte raide sur un chemin en bord de ruisseau. Bientot la terre devient boue, et nous voila au pied du mur. reste 300m de denivele, impossible de pedaler alors on pousse entre deux crises de ventre. Arrivee en haut extenues, les pieds dans la boue. Premier challenge OK! On continue qulques km de descente apres le poste ffrontiere Tadjike, et on pause la tente. On snet l'air frais au moment de se cocuher.

Nous voila repartis d'Osh, les sacoches remplies de bouffe, le corps et l'esprit repose. Nous avons apprecie notre sejour dans cette ville ou tout ne semble etre qu'un grand Bazaar! La route file tranquillement sans une douce vallee, on se remte en jambes gentiment. Les invitations a boire le the ne manquent pas et apres avoir pose la tente, nous voila a siroter le the, gouter le kymyz ( lait de jument fermente, super acide). On a meme droit a un tour de cheval, premiere pour Alex!

Ah efin du repos sur le velo. On s'attend a faire un beau tour du lac de Toktogul. Au lieu de ca, on se paye 150km de montagnes russes, toutes plus raides les unes que les autres. Finalement, c'est moralement plus dur que les gros cols! On a du mal a se motiver, et les grosses chaleurs n'arrangent rien. Il faut se recaler en faisant des pauses aux heures les plus chaudes, se refraichissant dand les rivieres... Heureusement, comme partout a Kirghizistan, nous decouvrons des paysages completement differents a chaque virage!

Bishkek, toute une histoire... de visas. On restera une semiane complete dans la vedoyante capitale Kirghize pour obtenir ce foutu visa Azeri. Heureusement nous avons une joyeuse bande de francais pour nous tenir compagnie: Renaud, Jeanne et Marc, les 4x4, Stephanie et Charles, le side-car. On passe du bon temps ;algre la frustration de l'attente. On chnage aussi nos plan une fois de plus: plutot que traverser les plaines de la vallee du Ferghana en Ouzbekistan, nous rejoindrons Samarcande par le Tadjikidtan et la Pamir Highway, a 4000m d'altitude! Du coup nous faisons en express notre visa Tadjik, deposons notre demande pour l'Azerbaidjan (une semaine pour DEPOSER un dossier, oui oui) et pouvons enfin reprendre la route.

Presque 3 semaines sans rouler... enfin nous pouvons reprendre la route! On sort d'Almaty encourages par de nombreux coups de klaxons. On avait oublie ca, et ca motive! On grimpe vers la route secondaire et Celine, de retour aux commandes, se familiarise avec le style de conduite Kazakh: a fond! On ne se sent pas en danger malgre tout, ils laissent des ecarts consequents en doublant, mais ca decoiffe. On longe donc la chaine Alatau au nord, monts enneiges, villages a flanc de colline, chevaux en liberte. Notre sentiment de liberte est immense!

Apres une semaine d'attente a Seoul, nous avons (enfin) nos visas Kazakh et Ouzbek. Il etait temps, on tournait un peu en rond, et Seoul ne nous plaisait pas vraiment. MAIS ferry complet pour la Chine sur notre destination 1, bateau en panne sur notre destination 2, nous devons nous rabattre sur la 3eme solution vers Qinhuangdao... 3 jours d'attente supplementaire. Le moment du depart arrive enfin et des le port d'embarquement, le bruit, les odeurs, les manieres des gens nous ramenent en Chine! Traversee sans histoire, nous arrivons de nuit dans cette ville deserte ou on regoute aux refus des hotels avant d'enfin trouver un endroit ou dormir. Le lendemain, mission paquetage du velo pour les 3 etapes suivantes, et nous voila dans le train pour Pekin!